C’est mon boulot. Les routiers : comment la profession a changé au cours de ces dernières années

Des routiers mènent des actions lundi contre la réforme du Code du travail. L’occasion de dresser un portrait de cette profession qui a beaucoup changé au cours de ces dernières années.

 

Le métier de routier a beaucoup changé au cours de ces dernières années. Fini le mythe du routier qui partait des semaines entières pour rallier Moscou, Kaboul ou qui sillonnait les routes de l’Inde. Aujourd’hui, les routiers français sont cantonnés dans l’hexagone. Ils ont perdu la bataille du « Grand international » dans les années 1990, ainsi que celle de l’Europe proche dans les années 2000.

La profession fait moins rêver

Elle attire moins les jeunes. Il manque 17 000 chauffeurs routiers en France, d’après la CFDT Transports. En plus de la raréfaction des grands déplacements, le métier ne paye pas très bien : 2 200 euros par mois, primes comprises. Mais quand même jusqu’à 3 000 euros avec les heures supplémentaires, d’après un chauffeur routier que nous avons interrogé. Cela donne pour le routier français le meilleur salaire d’Europe, juste derrière les Belges. Mais un chauffeur des pays de l’Est ne va percevoir que 1 200 à 1 500 euros par mois.

Des situations de stress

Au-delà des problèmes d’argent, il y a aussi un stress qui fait fuir les routiers. Thierry de Saulieu, qui dirige Apis, une agence de presse spécialisée dans les transports explique ce phénomène. Les routiers sont angoissés par les risques de se faire braquer ou siphonner le gas-oil sur les aires de repos, dit-il. Ils sont aussi attaqués par la concurrence de chauffeurs de l’Est ou….

 

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